La ville d’Édimbourg est l’une des rares à pouvoir transmettre une telle intrigue. Cette
capitale écossaise est entourée de légendes et d’histoires qui attendent d’être
racontées. Ce sont des récits de sorcellerie, de meurtres atroces et d’apparitions
fantomatiques qui font de cette ville l’une des plus hantées au monde. Voici quelques-
unes des histoires et légendes qui entourent la ville d’Édimbourg.
1) Le cornemuseur solitaire du château d’Édimbourg :
En visitant le château d’Édimbourg, vous entendrez le son des cornemuses au loin des
profondeurs, donnant une impression de fantôme. Le « Lone Piper », autrement nommé
le cornemuseur solitaire est le seul habitant qui ne quitte jamais sa forteresse. Selon la
légende, il y a quelques siècles, on a découvert que les anciens défenseurs du château
le reliaient à d’autres parties d’Edimbourg, en secret, en creusant des tunnels
souterrains.
Un jeune cornemuseur a été envoyé en mission pendant qu’il jouait pour trouver où
menaient ces tunnels souterrains afin que, depuis la surface, ils puissent savoir où il se
trouvait. Tout se passait bien, jusqu’à ce que la musique du jeune homme s’arrête
soudainement. Ils ont cherché et cherché le jeune homme, mais ne l’ont jamais trouvé.
A partir de ce moment, beaucoup de gens prétendent entendre le son des cornemuses
qui résonnent au plus profond de la forteresse, dans les tunnels souterrains où le
jeune joueur de cornemuse a été emprisonné à jamais.
2) Les 17 cercueils d’Arthur’s Seat :
En 1936, des jeunes hommes sont partis chasser le lapin sur les pentes du siège
d’Arthur. Une fois sur place, ils ont découvert dans une grotte cachée, 17 cercueils
miniatures enterrés dans du bois sculpté. Chacun des cercueils contenait une figure
humaine vêtue de bottes et de vêtements sur mesure, comme s’il s’agissait d’une sorte
de momie minuscule.
Cela a suscité un grand nombre de questions parmi les habitants de la ville, car ils ne
savaient pas qui avait construit ces cercueils ni pourquoi ils les avaient enterrés dans
cette grotte. Certains pensaient que c’était une sorte de rituel. L’hypothèse la plus
populaire est que les 17 cercueils représentaient les 17 victimes des meurtres de Burke
et Hare. Ces deux personnes tuaient des gens pour vendre leurs corps à l’école
d’anatomie d’Edimbourg. Ces cercueils se trouvent maintenant au Musée national
d’Écosse.
3) James Douglas, le cannibale d’Edimbourg :
Chaque fois que l’on parle de cannibalisme en Écosse, on pense directement à Sawney
Bean, qui, selon la légende, aurait tué et dévoré un millier de personnes au cours du
XVIIe siècle.
Beaucoup d’historiens ne pensent pas qu’il s’agisse d’un véritable épisode, mais malgré
cela, cette histoire a inspiré un grand nombre de livres et de films.
Cependant, à Édimbourg, il y a aussi une histoire liée au cannibalisme. On dit que le fils
aîné du marquis Queensberry, le duc James, est né en étant dément.
Il a été enfermé par sa famille dans une des pièces de la résidence Queensberry, un
bâtiment historique sur le Royal Mile (qui fait maintenant partie du Parlement). En
effet, il a été enfermé pour que personne ne connaisse l’existence ou la violence de
cette soi-disant créature.
Le marquis de Queensberry est l’une des personnes qui a signé l’Acte d’Union en 1707.
Il est devenu une figure méprisée par tout le monde en raison de toutes ses actions
contre les intérêts de l’Écosse et il est parti le jour même. Deux personnes ont séjourné
à Queensberry : le duc James et un serviteur de 10 ans, pour garder la maison.
Lorsque le marquis revint à Queensberry, ils furent accueillis par une image très
sinistre. Le duc s’était échappé et, dans un élan de folie, il avait démembré et fait rôtir
le jeune serviteur sur le bûcher. Il s’est justifié en disant qu’il avait faim et que
personne ne lui avait préparé de dîner.
Ce crime a remué toute l’Écosse et à partir de ce moment, le duc a été enfermé dans
sa chambre jusqu’à sa mort.
4) Annie, la petite fille de Mary King’s Close :
Sous les pavés du Royal Mile et de la vieille ville d’Edimbourg se trouve une petite ville
souterraine, formée par un réseau de ruelles qui a été murée au XVIIe siècle.
La ruelle la plus importante est Mary King’s Close qui était autrefois une rue
commerciale très animée avec des boutiques d’artisanat et des maisons. Aujourd’hui,
cette ruelle est enveloppée d’ombre et de silence et est devenue une attraction
touristique.
En vous promenant dans les vestiges des rues et des salles centenaires de cette petite
ville, vous comprendrez comment les habitants ont réellement vécu, travaillé et sont
morts, à cause d’un fléau dévastateur.
On dit qu’il y a encore des gens qui y vivent aujourd’hui et l’habitant le plus connu de
cette ville effrayante est la petite Annie.
La légende veut que cette petite fille soit morte après avoir attrapé la peste et que des
siècles plus tard, elle se lamente encore dans un coin de ce qui était sa chambre parce
qu’elle n’avait pas sa poupée préférée avec elle.
Les visiteurs, pour la réconforter, lui donnent toutes sortes de jouets et peu à peu,
Annie est devenue une des légendes les plus célèbres de tout Edimbourg.
5) L’ouverture des cryptes du South Bridge :
Après la construction du South Bridge à Édimbourg au XVIIIe siècle, un ensemble de
120 cryptes et de passages souterrains, connus sous le nom de « Edinburgh Vaults », ont
été construits sur les 19 arches du pont.
Pendant plusieurs décennies, ces pièces de pierre sombres et humides ont abrité des
tavernes, des entrepôts et des boutiques d’artisanat. On dit aujourd’hui que dans
l’ombre de ces salles, les tueurs de Burke et Hare sont partis à la recherche des corps
de leurs victimes.
Au fil du temps, les cryptes ont été abandonnées, et certains des habitants les plus
pauvres de la ville s’y sont installés dans de très mauvaises conditions, sans lumière,
sans eau, ni ventilation, ce qui a été découvert des années plus tard.
Des bâtiments couvraient les arches du pont, et aujourd’hui un seul est visible :
Cowgate.
Les cryptes ont été intégrées dans les différents bâtiments de la ville et il n’a pas fallu
longtemps pour que des circuits se forment en visitant les chambres vides à la
recherche des traces d’habitants du passé.
Bien que ce soit l’un des endroits les plus paranormaux d’Édimbourg, l’ouverture des
cryptes en 1788 a été marquée par un épisode vraiment sinistre.
Pour présenter le pont sud après sa construction, la plus ancienne habitante de la ville,
une vieille dame, a été choisie pour traverser le pont devant tous les habitants qui ont
assisté à l’événement.
Malheureusement, cette femme est morte avant le moment prévu, mais les autorités
ont décidé que cette femme devait quand même traverser le pont ; dans son cercueil.
Beaucoup d’Édimbourgeois ont refusé de traverser le pont, car ils ont interprété cet
acte comme un mauvais présage et ont considéré que le pont était maudit.
6) Maggie Dickson, la « demi-pendue »
La jeune Maggie Dickson, après avoir été abandonnée par son mari en 1723, décide de
commencer une nouvelle vie dans le village de Kelso, dans les Borders of Scotland.
Peu de temps après, elle est tombée enceinte et, pour éviter un scandale aux
informations et la perte de son emploi, elle a caché sa grossesse.
Elle a décidé d’accoucher dans la clandestinité, de sorte que son bébé n’a pas survécu
et Maggie a essayé de se débarrasser du cadavre dans la rivière.
Après l’avoir découvert, elle a été emmenée à Édimbourg comme prisonnière. Le crime
dont elle est accusée n’est pas l’adultère, mais la dissimulation de sa grossesse, qui à
l’époque était punie par la loi ; elle a pour autant été condamnée à mort.
Comme la plupart des condamnés à mort, elle a été pendue publiquement à la
potence d’Édimbourg à Grassmarket.
Après avoir certifié sa mort, son corps a été transporté au cimetière, mais en cours de
route, des cris et des pleurs ont commencé à s’échapper du cercueil. Ils l’ ont donc
ouvert et découvert que Maggie Dickson était toujours vivante.
Cela a fait beaucoup de bruit, car les autorités ont découvert qu’elle avait déjà été
condamnée en vertu du droit écossais et qu’elle ne pouvait pas être à nouveau
pendue.
C’est ainsi que Maggie est entrée dans l’histoire, vivant une longue vie après son
exécution : elle était connue sous le nom de the « Half Hangit Maggie ».
7) Mackenzie, le poltergeist du cimetière de Greyfriars :
Le cimetière de Greyfriars, en plus d’être un lieu de repos, a joué un rôle de premier
plan dans l’histoire de la ville d’Edimbourg au cours des siècles.
Dans l’héritage des voleurs de corps, les « body snatchers », vit le souvenir chaleureux
du petit chien Bobby qui après la mort de son maître a veillé sur sa tombe pendant 14
ans.
A ce moment précis, dans une zone appelée prison des Covenanters, il se souvient
qu’en 1679, près d’un millier de Covenanters y étaient enfermés. Beaucoup d’entre
eux sont morts en captivité, d’autres ont été exécutés et quelques-uns ont été libérés.
Quelques siècles plus tard, en 1999, la prison de Covenanters est devenue l’un des
lieux les plus hantés de tout Édimbourg.
Tout a commencé lorsqu’une personne s’est introduite dans le mausolée de William
Mackenzie, un avocat responsable de nombreuses condamnations à mort des
Convenanters, ce qui a déclenché une série d’événements paranormaux parmi les
personnes qui ont visité Greyfriars.
Le conseil municipal d’Edimbourg a décidé de fermer cette partie du cimetière au
public mais a autorisé un historien à effectuer de courtes visites afin de documenter
les événements.
À partir de ce moment, quelques tours nocturnes ont commencé à surgir dans le
Mausolée Negre et l’une des légendes les plus fameuses de tout Édimbourg s’est
forgée : celle du Mackenzie sanguinaire, le poltergeist du cimetière de Greyfriars.
Selon cet historien, le poltergeist a attaqué tout au long des années plus de 450
personnes.
8) Jessie King et Thomas Pearson, les infanticides de Stockbridge :
La dernière femme pendue dans tout Édimbourg, Jessie King, a été la protagoniste de
l’un des épisodes les plus sinistres de l’ère victorienne.
C’était une époque dans laquelle les fils illégitimes de domestiques et de jeunes filles
remplissaient la ville de commérages et de scandales. La pratique d’offrir de l’argent à
celui qui voudrait rester avec les bébés était assez habituelle.
De cette façon, Jessie King et son compagnon, Thomas Pearson, ont commencé à
adopter des bébés en échange de récompenses.
Un jour, quelques enfants en jouant, ont découvert à côté de la maison les restes d’un
bébé. Après avoir vérifié la maison, la police a trouvé que les pièces de la maison
cachaient plus de cadavres.
On croit que c’était Thomas qui a commis tous ces crimes, mais Jessie s’est déclarée
coupable et en 1889 elle a été exécutée dans la fourche.
Après tout ce que vous venez de lire, avez-vous toujours envie de passer votre lune de
miel à Edimbourg ?!